1916 | ||
En Artois 26 juillet. Le front d'Artois. 22 novembre. Première permission. 14 au 18 décembre. Lavie de taupe. Comment s'alimentaient les poilus? 15 janvier . La vie au cantonnement de repos. Une sape(couloir profond en pente douce qui allait jusqu'au dessous de la tranchée ennemie de 1ère ligne). "Eh! le cabot (caporal ), par ici?" |
Après avoir escaladé le boyau avec lui, je déroulais un ruban blanc, (qui se sentait plutôt qu'il ne se voyait) pour indiquer le tracé à suivre. Puis, revenant dans le boyau, j'appelais: une pelle, une pioche, une pelle, une pioche.. etc..... Par équipe de DEUX, le Lieutenant les plaçait, puis chacun s'empressait de travailler. Parfois la pioche heurtait un projectile non éclaté, (torpille ou obus ) ou les restes d'un combattant allemand ou français de 1915, car tous les corps n'avaient pas été relevés et emportés dans les cimetières de La Targette et d'Ecoivres.
« Eh! le cabot (caporal ), par ici? » Je mesurais en descendant dans le trou et de quelle façon ? Pas avec un mètre que l'on ne pourrait lire. Tout simplement, quand le haut de la tranchée ainsi creusée atteignait mes épaules, je libérais l'équipe de deux qui regagnait son « gourbi » pour s'y reposer. Tout ne se passait pas dans le calme. Des tirs de fusil isolés sans grand danger, mais aussi des tirs de mitrailleuse « LA MAXIM » qui nous faisaient déguerpir au plus vite. Le travail était alors remis au lendemain.
« Est-ce que ton fusil marche? Soigne le canon et la culasse. Si la crosse est rouillée, peu importe! » Je savais que des Chefs de Section exigeaient que la crosse soit brillante!!! Alors que l'arme reposera dans la boue à la prochaine montée en lignes.
En
voici une. Ce nom de labyrinthe à cause de l'aspect des tranchées, tantôt aux mains de l'un, tantôt aux mains de l'autre des adversaires. Au cours d'un combat, selon son issue il fallait déplacer rapidement les sacs à terre pour s'en faire un rempart.. Dans ce dédale, on s'égarait facilement sur-tout la nuit. Le fait suivant le prouve.
« Que va-t-il faire avec ces boîtes? » Lui connaissait l'endroit où devait se rendre la Compagnie. Il faut dire qu'il me prenait toujours avec lui pour les reconnaissances diverses. |
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